Hommage à Michel-Ange,
mon Maître,
J’avais seize ans
à peine, au jour où tu advins,
Toi, Michelangelo, t’emparant de mon âme.
De ce jour à ce jour, ma quête du divin
Fut semblable à la tienne : exultation et drame.
Au fil de mes années, cœur à cœur nous errâmes,
Toi, Michelangelo, t’emparant de mon âme.
De ce jour à ce jour, ma quête du divin
Fut semblable à la tienne : exultation et drame.
Au fil de mes années, cœur à cœur nous errâmes,
Vaguant ici et
là, de sommets en ravins,
Alternant le
ciseau, la lime et le calame,
Eperdus,
angoissés, fuyant notre destin.
Cinq cents ans
nous séparent et j’ai voulu, ô Maître,
En cet
anniversaire, à ton Art rendre hommage,
Donner aux Ignudi que ton pinceau fit naître,
Un volume à leur
corps, une ombre à leur visage,
Faire de mon
hommage à ton génie furieux
La modeste revanche
adressée au tyran,
Qui contraignit
ta main à les peindre en les cieux.
Je les sculptai
pour toi, tu le sais, humblement.
Deux ans d’un dur
labeur, à toi seul consacré,
Deux ans de
doutes immenses et de joies fugitives,
Deux ans de doux
dialogues ou d’absences éplorées,
Deux ans d’embrassements
de nos âmes captives.
Ils sont là, désormais :
cinq pauvres avortons,
Que ma main
malhabile a formé sous tes yeux,
Plus ou moins
achevés, besogneux rejetons,
Mais offerts à
nos mains, puisqu’arrachés aux cieux.
Je n’attendais, ô
Maitre, aucune récompense,
Juste te
revancher d’un vouloir inflexible...
Or, pour ma
confusion, ma joie, la Providence
M’illumina
l’esprit d’un dessein indicible :
Ainsi que Dieu le
Père insuffle une conscience
Au pathétique
Adam qu’on doit à ton génie,
Il m’incombe à
présent, d’offrir une existence
Au modèle inconnu
de tes vingt Ignudi.
Car s’il
contribua à ton insigne gloire,
En restant
anonyme, serait-ce une avanie
d’imaginer sa vie, lui créer une histoire,
d’imaginer sa vie, lui créer une histoire,
Et oser lui
donner le nom de Giovanni ?
Par ses yeux, ses
pensées, ses gestes et aventures,
Surgiront les
secrets de ton cœur, ô mon Maitre,
Ce sera toujours
toi, qu’à travers l’écriture,
Je tenterai
d’atteindre et toujours mieux connaître.
Jean Thiancourt
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Voici, dans quelques jours, le 31 Octobre, officiellement,
Michel-Ange ou Michelangelo Buonarroti, aura remis les clefs
de la Chapelle Sixtine au pape Jules II.
de la Chapelle Sixtine au pape Jules II.
Grâces soient rendues à ce Pontife,
dont on dira ce qu'on voudra par ailleurs,
mais dont l'opiniâtreté nous aura valu un tel chef d’œuvre...
Quant au 5° Ignudo,
(je m'aperçois que je me suis quelque peu trompé
dans la numérotation...),
il vient d'être coulé en bronze,
et je vous en
livre quelques photos.
Pari presque gagné..
Car ils ne sont pas tous terminés et en bronze, mais qu'importe...
Quoiqu'il en soit, une célébration sera organisée,
dont voici le programme :
Je vous communique ces informations dans l'urgence,
car il faut préparer cet événement...
Mais dans un prochain message,
je vous donnerai plus d'éléments,
avec un compte-rendu de cet après-midi du 3 Novembre.
A noter tout de même, qu'apparemment, nous serons les seuls,
dans tout l'Hexagone,
à fêter l'achèvement de la fresque la plus célèbre au monde...
Qu'on se le dise !
PS : Je vous dirai aussi quel cadeau
m'a fait mon Maître Michelangelo... Patience !
A moins que vous ne glissiez vers mon autre Blog,
où j'ai un peu soulevé le voile...
Curieux, ne point s'abstenir !
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Oh Jean je suis tellement contente pour cet aboutissement!
RépondreSupprimerComme je te l'ai écrit dernièrement:"te voilà à l'aube de la récompense du fruit
de ton dur labeur!Pas sans mal non plus!"
je serais avec toi par la pensée....
Je te souhaite tout le succès dont tu mérites!
Gros bisous .....
Bravo Jean, vraiment c'est du très grand art, non seulement tu modèle tes sculptures de manière académique mais en plus tu as le sens de l'imagination et de la créativité. C'est devenu tellement rare de voir un talent aussi complet chez un artiste!!! Et ces expressions des visages, tout ces muscles (que je n'ai pas sur mes os et j'en suis jaloux:)que l'on sent la vie naître d'un regard, c'est bien ce que je dis, du grand art!
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