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9.28.2011

IGNUDO n° 2, d'après Michel-Ange. Mise en Cire avant Moulage et Bronze...

Ignudo n°2/5 Ignudi - d'après Michelangelo Buonarroti

Ignudo n°2/5 Ignudi - d'après Michelangelo Buonarroti

Ignudo n°2/5 Ignudi - d'après Michelangelo Buonarroti

Il reste encore beaucoup de travail, c'est juste un aperçu...


8.30.2011

Michel-Ange et ses Ignudi sur FR3 !!!...







Me pardonneras-tu, cher Maître, cet exhibitionnisme télévisuel que tu aurais certainement jugé trivial ? Las, je ne suis pas seul dans cette aventure, et contrairement à toi, je finis toujours par céder à des arguments qu'au fond de moi je ne peux m'empêcher de trouver spécieux...
Qu'importe après tout, puisqu'en vérité, il s'agit de te célébrer toi, Michel-Ange, Michelangelo Buonarroti devrais-je dire respectueusement, te célébrer donc, au travers de cet hommage que je veux rendre à ton génie et à ton talent dont  je discerne à peine les contours.
D'aucuns y verront le secret espoir qu'un reflet de ta splendeur vienne nimber mon front d'une gloire imméritée, ou qu'en m'approchant du soleil son éclat finira bien par me faire émerger de l'obscurité où je ferais peut-être mieux de me tenir...
Pauvres et petits esprits qui jugent d'après le leur !
Songent-ils que pendant deux années, voire davantage, je te fais le don total de mon éventuelle "créativité" ou tout au moins des quelques idées qui me trottent par la tête, que j'abdique toute indépendance jusqu'à disparaître entièrement dans ton ombre ?
Devineront-ils jamais les trésors que me vaut cet abandon, trésors qui n'ont rien à voir avec ceux qu'ils me soupçonnent d'escompter !
Je me suis souvent demandé si tu m'aurais accepté, Michelangelo, comme apprenti dans ton atelier...
Sans attendre cette réponse que tu ne peux plus me donner - quelle chance ! - en ai-je forcé la porte !
Et depuis des mois, sans faiblir, sous ton impitoyable regard, je m'efforce de donner corps à ces Ignudi que tu aurais tant aimé sculpter...  Pour récompense de mes peines, je cultive l'illusion (?) de ta  bienveillante présence à mes côtés. Il me semble recevoir directement tes conseils, sentir sur mes doigts les coups de baguette que tu m'infliges lorsque je m'égare... Ne m'as-tu pas jeté violemment par terre le deuxième Ignudo, accablé que tu étais par mon impéritie ? Un mois et demi de travail réduit à néant. Sous les traits du prophète Jérémie (un auto-portrait, sans doute), je t'ai imaginé planant au-dessus de moi et de mon avorton, consterné, serrant ta barbe et ton menton à défaut de mon cou...


Puis, de ton auguste main, décochant rageusement le majeur, tu m'ouvris la voie vers une deuxième version autrement supérieure à celle dont j'avais contemplé, trois semaines plus tôt, les débris jonchant le sol... Grâces te soient rendues pour tes arrêts souverains, ô divin Michel-Ange...
Autodidacte en tout, (dessin, sculpture, écriture, piano, etc...) et n'ayant pas eu comme toi, à quatorze ans, la possibilité d'entrer dans l'atelier d'un aîné, quel autre et meilleur Maître que toi aurais-je pu élire ?...
N'as-tu pas commencé par copier Masaccio et quelques autres ? Ce qui me fait répéter aux infatigables chercheurs de ces conseils qu'ils ne suivront jamais : "Si tu veux en devenir un, copie les Maîtres..."
 Cependant, jamais, je n'aurais osé copier une de tes sculptures, mais transposer en volume 5 (?) de tes Ignudi m'a paru indemne de toute offense à ton égard. J'irais même jusqu'à dire que tu l'as bien cherché : car, enfin, est-ce humainement concevable pour le commun des mortels de devoir supporter la vue de ces merveilleux jeunes gens dont la chair pulpeuse palpite à l'envi, sans pouvoir...
Je m'égare ? Oh que non...
D'aucun(e)s m'ont remercié, quelque rougeur aux joues, d'en avoir déjà décroché deux de ta voûte céleste, et d'avoir pu en caresser les rondeurs d'une main fébrile !
Ah ! Cher Maître...
Il serait temps que je retourne à mon pot de cire et à mes outils... Nous continuerons notre entretien en tête-à-tête... Du reste, s'il m'en souvient, tu voulais me raconter comment t'est venue l'idée de faire porter à certains de tes 20 garçons nus des brassées de branches de chênes ornées de milliers de glands... Jules II ne s'appelait-il pas "della Rovere", autrement dit "rouvre" comme le chêne du même nom ?... Je crois que nous allons rire aujourd'hui comme tu le fis à gorge déployée, sur ton échafaudage, il y a 499 ans... Raphaêl te qualifiait de "bourreau" ! Je te vois aussi en "vieux farceur"... Oups ! Excuse-moi, mais je le crois sincèrement. Tu me feras payer cette insolence ? Si tu y tiens...

Ainsi donc, allons-y !... On pourra désormais parler de ce pieux "Hommage à Michel-Ange"en disant, avec un sourire entendu : "Vu à la télé"...



Les hasards de l'humour ou l'humour du hasard :
les deux charmantes jeunes femmes (plume et camera) qui ont réalisé ce reportage pour FR3 Bourgogne-Franche-Comté, portaient le même prénom : Florence !
Un charmant clin d’œil, n'est-ce pas ?...
Dois-je comprendre que mon Maître veille sur ses "petits-enfants" bientôt en bronze ? Allez savoir !
Que le ciel vous tienne en joie.
Cordialement,
Jean

8.21.2011

Ignudo n° 1, d'après Ignudi de Michel-Ange









Ignudo1/20 Ignudi Michel-Ange Sixtine 2012

Ignudo1/20 Ignudi Michel-Ange Sixtine 2012

Ignudo1/20 Ignudi Michel-Ange Sixtine 2012

Voilà ! Quelques photos avant le départ pour la fonderie...
Ne trouvez-vous pas qu'on jurerait du bronze ? Eh bien, il aura à peu près cette couleur une fois patiné.
Mais mon bien-aimé Maître Michelangelo sera-t-il satisfait de son "élève" ? Du reste, je m'interroge souvent sur le point de savoir s'il m'aurait accepté comme apprenti dans son atelier. Je me sens si loin du but poursuivi, quand bien même n'ai-je jamais pensé l'atteindre. Il n'a jamais été question  d'égaler pareil génie, (j'ose espérer être cru !), mais simplement de vivre ces longs mois (et ceux qui restent encore...) dans sa présence, sous son regard, avec le pieux espoir qu'un millième de son incommensurable talent vienne au secours de mes pauvres moyens.
Je ne vous dirai rien de nos secrets échanges et intimes conversations !
Peut-être cet Ignudo me trahira-t-il ? Allez savoir... Vous contera-t-il les souffrances endurées pour parvenir à ce résultat si imparfait, les doutes, les désespoirs, mais aussi les moments de joie, voire d'exultation, car ils existent aussi, ceux-là, précieux, inoubliables, indispensables pour étancher la soif de ce parcours le plus souvent aride... Comprenne qui pourra !
Et le deuxième Ignudo qui attend, qui m'attend, patiemment... Et peut-être les 3 autres espérés pour le 31 0ctobre 2012 ! Ah, Maître !... Quelle idée ai-je eu, ce jour-là, de me lancer dans cette aventure ? Des regrets ? Vous voulez rire... Je reçois plus que je ne donne.
Que le ciel vous tienne en joie...
A bientôt,
Jean

PS : Le socle sera composé d'une colonne de verre (à la place du bloc de bois actuel) supportant l'Ignudo posé sur une plaque d'acajou, et d'une colonnette en verre de même, séparée du premier, sur laquelle reposera le pied gauche en extension. Le tout encastré dans un sous-socle d'acajou... Rendez-vous au Carrousel du Louvre en Décembre, si tout va bien...




8.05.2011

IGNUDO n° 2, d'après Michel-Ange...

Le temps passe, et vite, si m'en croyez !...
D'aucuns auront peut-être pensé que j'avais abandonné mon projet, et je les comprends, car ils n'étaient pas loin de deviner les traverses par lesquelles je suis passé et passe encore.
Un exemple : après un mois et demi de travail acharné, l'Ignudo n°2 bascule sur le côté et git près de moi, autant effondré que son auteur ! Par miracle, il a eu la bonne idée de ne pas me tomber sur la tête, car j'aurais été assis autrement, je crois vraiment qu'il m'aurait fendu le crâne... Sans rire...
Quoiqu'il en soit, je remercie tous les jours mon Cher Maître, Michel-Ange soi-même, de m'avoir, d'un doigt négligent, obligé à recommencer, car la deuxième mouture, avec toutes ses imperfections, est autrement meilleure.
Je me résous à vous envoyer quelques photos, bien qu'il me reste encore énormément de travail : cheveux, visage, mains, pieds, jambe, etc... Bref !...

Ignudo n° 2

Ignudo n° 2


Ignudo n° 2
Ignudo n° 2

Ignudo n° 2


Comme vous l'aurez constaté, il reste encore fort à faire, d'autant que je m'interroge sur le point de savoir si je ne vais pas recouvrir mon Ignudo n°2 de cire pour obtenir les "effets de matière" avant le moulage.
Vous comprendrez mieux dans quelques jours quand je vous aurai montré l'Ignudo n° 1.
Il a été moulé, et je suis en train de terminer la cire qui en a été tirée.
Fin du mois, il prendra le chemin de la fonderie... Il doit être impérativement achevé pour fin novembre, car il devrait participer à l'Exposition organisée par la Société Nationale des Beaux-Arts, du 8 au 11 Décembre, au Carrousel du Louvre, Salle Le Nôtre. Que d'angoisses en perspectives...

Un grand merci à tous mes "visiteurs", et surtout à ceux qui ont laissé un message ou qui ont choisi de devenir Membre de ce Blog. Pardonnez-moi de ne pas répondre ici à vos commentaires.  En revanche, vous avez tout loisir de m'envoyer un courriel auquel je répondrai sans faute, à mon adresse : jean.thiancourt@gmail.com

Quelques photos de mon exposition permanente à La Cure d'Arts, une belle galerie transformée en atelier, car c'est là que je travaille et que je reçois les visiteurs.















A très bientôt...

Le Sanglier comtois, de sa bauge, vous envoie mille vœux de bonheur.
Jean





12.04.2010

5 Ignudi, au lieu de 20 ! Ouf...


Pour tous ceux que mon aventure michelangelesque intéresse...

L'ancien Ignudo n° 1 en pièces détachées...
 Photo Emmanuel Wanner


Oui, j'ai décidé de n'en faire que 5... 
1 par siècle, voilà qui a un sens.
Et pour les 15 autres, on verra en temps et en heure.
On me disait charitablement :"Mais n'en fais que 10 ou douze..." Pourquoi pas  ?
Hormis le fait que 10 ou 12 ne correspondait à rien ! 
Tandis qu'un par siècle, oui !
Quel soulagement... De toutes les façons, dans la dimension choisie, je n'aurais jamais réussi à "produire" les 20 pour la date fatidique.
La messe est dite...
Amen !

Les photos que je vous livre montrent le 1er Ignudo encore inachevé. Il est en terre.
Une merveilleuse terre que m'offre la Tuilerie Migeon, à côté de Besançon. Je n'en connais pas de meilleure, de plus parfaite !
De la terre à tuiles, eh oui !...
On est loin du marbre de Carrare, certes. Mais je suis sûr que mon Maître Michelangelo l'aurait autant aimée que moi lorsqu'il réalisait ses "maquettes".

Mercredi, si le temps le permet, je transporterai mon Ignudo chez le Fondeur qui va en réaliser un moule en élastomère.
Dans ce moule, une cire sera coulée.
Ce tirage en cire me permettra de le terminer, car la terre est maintenant trop dure pour les finitions (visage, chevelure, mains, pieds et aussi les modelés les plus fins...).
Vous constaterez aisément, entre le modèle et mon "interprétation", que la sculpture manque encore de cette "chair palpitante" qui lui donne son charme et sa vie.
Je tremble à l'approche du moment où il me faudra tenter d'atteindre ce résultat.
Peut-être mon Maître viendra-t-il m'assister...?
Qui sait ?...
A régler également la question du socle...

Lorsque j'aurai mis un point final à ce premier Ignudo, un moule définitif sera réalisé, et s'ensuivra le coulage en bronze.

Les photos ci-dessous datent de quelques jours. 
Depuis lors, j'ai fini les bras, et maquillé le socle sous des bandes plâtrées. 
Je n'aime pas montrer des travaux en cours, mais comme certaines de ces photos ont été publiées et se trouvent sur Google-Images, je préfère les mettre ici avec ces quelques explications.
Je présume que vous vous demandez quels seront les 4 Ignudi qui accompagneront celui-ci. Pour ne pas vous faire attendre et surtout pour laisser la première place à qui vous savez, je vous les poste en premier. Génie oblige !... 









Et maintenant, l'élève ose dévoiler son ébauche...


 Quand le vieil homme médite sur son passé,
le jeune homme scrute l'avenir... 
Photo Ursula Trusch

















































Ignudo ?... Photo Ursula Trusch

Oui !... Résolument ! Photo Ursula Trusch

Du bout du pied... Photo Ursula Trusch

Que deviendra-t-il en cire ?... Un pied "michelangélien", je l'espère ! 
 Photo Ursula Trusch


Faire des pieds et des mains... Photo Ursula Trusch
Tout ça pour ça !...  Photo Ursula Trusch

Je suis encore loin du résultat final... Patience ! Photo Emmanuel Wanner

Quand ce corps vivra-t-il ?... Photo Emmanuel Wanner

Ce n'est qu'un au revoir, heureusement !... Photo Emmanuel Wanner

Et déjà, il faut préparer le suivant... Photo Emmanuel Wanner
En guise d'épilogue :

Je ne vous dirai pas les angoisses qui furent les miennes tout au long de cette première aventure, ni par quelles affres je suis passé...
Je ne vous dirai pas davantage les moments de joie pure, voire d'exaltation qui m'ont mis le coeur dans la gorge et des larmes au bord des yeux ! 
Je ne vous le dirai pas parce que je ne le saurais avec les pauvres mots dont nous disposons pour traduire l'indicible...
Ne déduisez de ces propos que je pense avoir produit un chef-d'œuvre, loin s'en faut ! Je veux simplement vous suggérer l'étendue des émotions que l'on peut ressentir en vivant dans la présence d'un incommensurable génie comme le fut le divin Michel-Ange.
Je n'ai pas la prétention de me hisser à son niveau comme d'aucuns pourraient le croire, mais simplement et humblement lui rendre hommage.
Je n'oublie pas que "nous sommes des nains juchés sur les épaules des géants qui nous ont précédés". (Bernard de Chartres).
Un grand merci à mes amis Ursula Trusch et Emmanuel Wanner pour leurs photos.
A bientôt !